jeudi 3 octobre 2013

L'annonceur Paru Vendu Out ....

Paru Vendu" liquidé, plus gros plan social de l'année en France

Sandrine Bajos | 03/11/2011, 16:10 - 486 mots
Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé la liquidation judiciaire de la Comareg, le pôle presse gratuite du groupe Hersant Média qui édite "Paru Vendu". Les 1.650 salariés se retrouvent au chômage.
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Ils sont plus de 1.650 salariés à se retrouver au chômage. Sans surprise, le tribunal de commerce de Lyon a prononcé ce jeudi la mise en liquidation du journal gratuit de petites annonces "Paru Vendu". Précisément, c'est le pôle presse gratuite du groupe Hersant Média composé de la Comareg et du centre d'impression Hebdoprint, qui va cesser son activité.
Il n'y a pas eu de plan social de cette importance en France depuis ceux dans l'automobile en 2010. Jeudi, les 350 salariés massés devant le tribunal ont accueilli la décision par des sifflets et des huées, écrit l'AFP. "Des mois qu'on ne dort plus", "Hersant doit payer", criaient les uns. "Qu'apporte le père Noël cette année ?", a apostrophé une autre. Dominique Bernard, directeur général de GHM et président des deux sociétés, a pris la parole au milieu des salariés en colère, leur promettant de chercher "toutes les solutions qui permettront de sauver tout emploi possible". L'administratrice judiciaire a encouragé d'éventuelles reprises, y compris par du personnel localement, sous la marque "Paru Vendu" qui pourrait perdurer.

Leader du secteur
Créé il y a presque douze ans, "Paru Vendu" était le leader de la presse gratuite d'annonces dans l'Hexagone. Philippe Hersant avait racheté ce titre au début en 2003, titre alors très lucratif ce qui lui avait permis relancer son groupe de presse France Antilles, rebaptisé depuis Groupe Hersant Média (GHM). "Paru Vendu" c'est à l'époque 19 millions d'exemplaires tirés chaque semaine, plus 280 éditions et 3.1 000 salariés. Le marché de la presse d'annonce pèse alors quelque 750 millions d'euros, selon une étude de Precepta.
En crise depuis 2008
Mais, depuis 2008, l'hebdomadaire est touché de plein fouet par la migration des petites annonces sur Internet. Il connaît alors une lente descente aux enfers, est placé en redressement judiciaire il y a tout juste un an. L'entreprise "ne répond plus aux défis technologiques actuels et a perdu du temps à une époque", a déclaré jeudi l'administratrice judiciaire, Laurence Lessertois. Et la crise économique, qui a réduit les investissements publicitaires, a sonné le glas. Le tribunal de commerce a assorti la liquidation judiciaire du titre d'une poursuite d'activité durant quinze jours, le temps d'organiser les licenciements des 1.150 salariés de la Comareg, et des 500 d'Hebdoprint. Un mandataire judiciaire a été nommé par le tribunal en la personne de Bruno Walsac. Il a aussitôt saisi l'Association pour la garantie des salaires et demande que les salariés touchent 100% de leur salaire pour une durée minimum de six mois.
Hersant Média renégocie sa dette

Dominique Bernard a repris dès jeudi midi la route de Paris où, selon l'AFP, il doit rencontrer ses banquiers pour "négocier la dette" de Hersant Média, estimée à plus de 200 millions d'euros. Dans le cadre d'un projet de mariage avec le groupe de presse belge Rossel, qui donnerait naissance au troisième groupe de presse régional, GHM aurait demandé aux banques qu'elles renoncent à être remboursées à hauteur de 100 millions d'euros.
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