Budget 2014 : gel des aides au
logement
Alors que la loi de finances est en train d’être examinée au Parlement, le
budget 2014 apporte une mauvaise nouvelle pour 4 millions de personnes
bénéficiaires d’aides au logement. Traditionnellement, ces aides sont réévaluées
chaque année à la hausse : en janvier 2014 pourtant, les aides au logement
devraient être gelées.
En France, les personnes aux revenus les plus faibles peuvent recevoir des
aides pour financer leur logement. En 2013, on comptait 4 millions de
bénéficiaires de ces aides au logement, notamment des retraités et des
étudiants. Les aides au logement sont indexées sur les prix de l’immobilier :
elles évoluent chaque année en fonction de l’Indice de Référence des Loyers
(IRL).
Les aides au
logement
Il existe 3 sortes d’aides au logement :
- APL : Aide Personnalisée au Logement, bien connue des étudiants qui sont nombreux à en bénéficier.
- ALF : Allocation de Logement à caractère Familial.
- ALS : Allocation de Logement à caractère Social.
Ces aides sont soumises à des conditions liées aux ressources du foyer, au
lieu de résidence (situation géographique, taille du logement, montant du
loyer…) et au nombre de personnes à charge.
Elles sont généralement réévaluées à la hausse chaque année pour suivre
l’évolution du coût des loyers. Sauf en 2014, où leur montant ne devrait pas
augmenter.
177 millions d’euros
d’économies
En 2013, la revalorisation de 2,15 % des aides au logement a coûté 362
millions d’euros à l’Etat. Le gel des aides pour 2014 permettrait d’économiser
177 millions d’euros.
Pourtant, le montant total de l’enveloppe budgétaire dédiée aux aides au
logement devrait passer de 4,9 à 5,1 milliards d’euros : une hausse globale
expliquée par l’augmentation du nombre de bénéficiaires, de plus en plus touchés
par la précarité.
Le gouvernement aurait fait le choix de geler le montant des aides afin de
ne pas avoir à restreindre le nombre de bénéficiaires et de permettre au plus
grand nombre d’en profiter.
Quel impact ?
Pour l’instant, le gel des aides au logement ne devrait pas avoir un impact
lourd sur le budget des ménages bénéficiaires : à peine quelques euros par
mois.
Et pourtant, les syndicats étudiants UNEF et UNI dénoncent une nouvelle
dégradation des conditions de vie de plusieurs centaines de milliers de jeunes
qui bénéficient des APL. D’après l’UNEF et l’UNI, le gel des APL impacterait
leur budget mensuel de 2 à 10 euros par mois, et inciterait les étudiants à
rogner sur d’autres dépenses capitales. Pour Laure Delair, vice-présidente de
l’UNEF, « le constat est simple : la moitié du budget mensuel étudiant est
consacrée au loyer. Si on gèle les APL, les étudiants ne pourront pas rattraper
l’augmentation des loyers. Deux options : soit ils renonceront à se loger, soit
ils vont compenser au détriment d’autres dépenses comme la santé ».
Le projet de loi de finances n’a pas encore été voté, mais il ne s’agit
plus que d’une question de semaines : même si le gel des aides au logement n’est
encore qu’un projet, il devrait être adopté au Parlement. Une mesure justifiée
par un « contexte de faible inflation » et limitée à la seule année 2014. Les
aides au logement devraient donc être revalorisées en janvier 2015…
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